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Premiers secours et rééducation après un AVC

Accident vasculaire cérébral suspecté
En France, on dénombre 140 000 victimes d’AVC tous les ans (santé publique France). Le taux de mortalité est d’environ 10 % . En cas d’AVC, le temps est un facteur clef. Plus vite la victime est prise en charge par les secours puis par des professionnels experts en AVC, plus ses chances de survie augmentent, ainsi que celles d’une rééducation réussie.
En revanche, plus l’arrivée des secours et le début des premiers soins tardent, plus le risque de séquelles irréversibles augmente, en raison de la privation d’oxygène dont souffre le cerveau. Cela augmente le risque de dépendance du patient au long terme. Un AVC dans l’hémisphère droit du cerveau signifie généralement que le côté gauche du corps est affecté. Des symptômes tels qu’une hémiplégie droite laissent suspecter un AVC dans l'hémisphère gauche.
Quels sont les premiers signes d’alertes typiques ?
Les premiers signes d’alerte d’un AVC varient d’un cas à l’autre, en fonction de la région du cerveau qui est affectée. Cependant, un AVC se traduit toujours par des troubles et déficiences d’ordre neurologique. Ils sont causés par la thrombose ou la vasoconstriction. On peut résumer les principaux symptômes de façon simple.

Comment reconnaître un AVC :
- Paralysie complète ou partielle (Hémiplégie ou hémiparésie)
- Engourdissement
- Troubles de la vision (vision double ou floue, perte complète ou partielle de la vision)
- Vertiges et troubles de l’équilibre
- Maux de tête sévères, accompagnés parfois de nausées et de vomissements
- Trouble de la parole et de la compréhension, de degrés divers
- Paupière qui tombe, bouche pendante, lèvres de travers
- Pression sanguine très élevée
- Perte de connaissance
Agir VITE AVC :
En anglais, on utilise souvent le moyen mnémotechnique FAST pour reconnaître les signes d’un AVC. La fondation des malades du coeur et de l’AVC du Canada utilise en français l’acronyme VITE, adaptation directe de FAST

Les gestes de premiers secours selon l’assurance maladie française.
Alertez les secours immédiatement en contactant le 15 ou le 112. Respectez les consignes suivantes
- Parlez calmement et clairement ;
- Donnez votre numéro de téléphone ;
- Donnez votre nom et celui du malade ;
- Indiquez le lieu et l'adresse exacte, ainsi que l'étage et le code d'accès éventuel ;
- Décrivez le plus précisément possible les signes qui vous ont alerté (paralysie d'un membre, ou soudaine faiblesse musculaire, troubles de la parole ou de la vision...), l'heure de début, le mode d'installation des symptômes et leur évolution (disparition, stabilisation, aggravation) et l'état de conscience (la personne est éveillée, somnolente...) ;
- Ne raccrochez pas avant que votre interlocuteur ne vous le demande. Le centre 15 se chargera également de prévenir le service d'accueil de l'hôpital.

Ce à quoi vous devez faire attention
- Desserrer les vêtements (ceinture, col, cravate)
- Ne donnez pas de liquides ni de médicaments car il pourrait y avoir un risque de dysphagie
- Essayez de parler calmement à la victime et évitez de paniquer
- Ouvrez les fenêtres
- Gardez les voies respiratoires dégagées et retirez nourriture et dentiers
- Quand les secours arrivent, essayez de les informer le plus brièvement possible sur les symptômes observés, sur l'heure d'apparition des premiers symptômes et sur les antécédents médicaux de la victime. Si possible, donnez à l’ambulance une liste des médicaments que la personne prend régulièrement.
- Si vous êtes plus de deux personnes, une personne peut aller au-devant des secours pendant que l’autre reste près de la victime

Quelques chiffres (source : santé publique France)
- 110 000 personnes sont hospitalisées chaque année en France suite à un AVC
- Le taux de mortalité de l’AVC est de 10 % mais 30 % des patients décèdent dans l’année suivant l’AVC
- Environ 1% des victimes ont moins de 18 ans, 10 % moins de 50 ans et près de 90 % plus de 50 ans
- Chez la femme, l’AVC est la première cause de mortalité, devant le cancer du sein et la troisième chez l’homme
- Un AVC sur deux entraîne un handicap moteur ou un trouble du langage
- 40 % seulement des victimes d’un AVC reprennent une activité à temps plein
- Chaque année, on recense entre 500 à 1000 cas d’AVC chez l’enfant. Bien que ce soit l’une des 10 principales causes de mortalité infantile, près d’1 fois sur 2 les premiers signes ne sont pas immédiatement associés à l’AVC
- L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’enfant. 75 % des survivants ont un handicap physique et/ou une détérioration des capacités intellectuelles
- L’AVC est la 2ème cause de démence chez les séniors
- Il est possible de diminuer de 80 % son risque d’AVC avec 5 mesures préventives : maintenir sa pression artérielle en dessous de 140 de maxima et 90 de minima, manger sainement, s’assurer que son cholestérol ne dépasse 1.6g/L, marcher au moins 30 min par jour, arrêter de fumer


Récupérer après un AVC
Le facteur le plus important est le temps. Le plus vite une victime est prise en charge après le début des premiers symptômes, le plus elle augmente ses chances de survie et de récupération.
Diagnostic
Le neurologue de l'hôpital va déterminer de quel type d’avc le patient est atteint. Il y a deux types différents : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique.
- L’AVC ischémique se produit lorsqu’une artère cérébrale est obstruée. C’est le type d’AVC le plus fréquent. L’obstruction est généralement causée par la formation de dépôts graisseux sur les artères (l’athérosclérose) ou par un caillot sanguin (thrombose). Ce type d’AVC est le plus fréquent, on le retrouve dans 85 % des cas.
- L’AVC hémorragique : il se produit lors d’un saignement dans le cerveau (hémorragie intracérébrale) ou d’un saignement entre les couches internes et externes du tissus recouvrant le cerveau (hémorragie sous arachnoïdienne).
Dans la phase aiguë de la prise en charge, il s’agit avant tout de sauver la personne et de limiter les lésions cérébrales. Les soins s’orientent ensuite vers la récupération des fonctions corporelles endommagées lors de l’AVC, c’est la phase de rééducation.

Le médecin des urgences vérifie les signes vitaux du patient et tente de savoir quand ont commencé ses symptômes et quels sont ses antécédents. Un neurologue va évaluer la coordination de la personne, sa capacité à parler, voir et toucher.
Cela est suivi d’un scanner ou d’une IRM afin de connaître le type d’AVC. Le scanner est généralement accompagné d’une perfusion et d’une angiographie (imagerie des vaisseaux).
Ensuite, le patient passe un électrocardiogramme (ECG). L’examen se poursuit par des bilans sanguins pour connaître le taux électrolyte, le taux de glucose, de cholestérol, le niveau de coagulation etc. Cela permet de confirmer le diagnostic d’AVC.

Traitement
Le plus important est de prendre en charge le patient le plus vite possible afin de minimiser l’étendue et la gravité des conséquences de l’AVC.
Dans l’idéal, la personne est prise en charge par une équipe spécialisée dans le traitement des AVC, dans une unité neurovasculaire.
En première ligne, les deux types d’AVC demandent deux traitements différents.
Dans le cas d’un AVC hémorragique, on commence par évaluer l’étendue de l’hémorragie. Pour de petites hémorragies, il est parfois suffisant de limiter les activités qui augmentent la pression intracrânienne. Les hémorragies plus importantes sont traitées chirurgicalement. L’opération consiste en une ouverture du crâne pour résorber l’hématome et arrêter le saignement.
Dans le cas d’un AVC ischémique, deux traitements sont possibles. Le plus fréquent consiste en l’administration d’un thrombolytique par intraveineuse afin de dissoudre le caillot et de limiter le nombre de cellules détruites (thrombolyse intraveineuse).
En cas de caillot sanguin dans une artère intracrânienne de gros calibre, le traitement peut consister en une thrombectomie mécanique endovasculaire. L'intervention se passe sous contrôle radioscopique. Elle consiste en l'introduction par voie endovasculaire d’un dispositif mécanique permettant le retrait du caillot.
Ce traitement peut être effectué en cas de contre-indication à la thrombolyse, en association à la thrombolyse ou en recours après échec d’un traitement par thrombolyse.
La suite du traitement se concentre sur la prévention de futurs AVC. Après un AVC ischémique, des médicaments antiagrégants ou anticoagulants sont généralement prescrits. Un changement de modes de vie permet également de limiter le risque de récidive.
Pour en savoir plus sur les accidents vasculaires cérébraux, cliquez ici
La récupération après un AVC
Il existe bien sûr des patients qui se rétablissent complètement après un AVC, mais d’autres auront un besoin de soins au quotidien
Plus la personne atteinte est jeune, plus elle est susceptible de se rétablir d’un AVC sans séquelles consécutives graves et permanentes. Cependant, un patient sur deux a besoin de soins après un AVC, et dans les deux-tiers des cas, la victime souffre de conséquences physiques.
Le début de la rééducation est une phase importante qui contribue significativement au succès de la prise en charge. Elle débute généralement directement dans l’unité de neurologie où est hospitalisé le patient, en collaboration avec une équipe d’infirmiers, ergothérapeutes et orthophonistes. Passé cette première phase, l’équipe élabore avec le patient un projet de vie et un projet de soins, afin de décider du type de rééducation nécessaire et d’une éventuelle hospitalisation en service de soins de suite et réadaptation.

La rééducation est constituée de plusieurs étapes successives
Les capacités perdues peuvent être récupérées par d’autres parties du cerveau. Le côté affecté par l’AVC ne doit pas s’atrophier, il faut continuer à stimuler les muscles et articulations avec des exercices quotidiens, afin d’éviter qu’ils ne régressent davantage et pour une possible récupération
Aux Etats Unis, le groupe de travail fédéral spécialisé sur les AVC a établi 6 étapes de rééducation
Etape 1 : phase aiguë à l’hôpital
Etape 2 : phase de rééducation précoce
Etape 3 : phase de rééducation approfondie: le patient s’engage dans des séances thérapeutiques d’au moins 30 minutes par jour
Etape 4 : Le patient est prêt à reprendre ses activités de la vie quotidienne avec un grand degrés d’autonomie
Etape 5 : phase de soins de suite, réflexion sur l’ergothérapie et l’adaptation du patient à son environnement
Etape 6 : phase de maintien et d’amélioration des capacités du patient.
Dans certains cas, les possibilités de rééducation sont limitées et le patient est alors hospitalisé en unité de soins de longue durée.
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En quoi consiste la rééducation après un AVC ?
Comme mentionné au-dessus, une rééducation précoce repose sur un mélange d’ergothérapie, de kinésithérapie, d'orthophonie et d’exercices neuropsychologiques.
Les ergothérapeutes s’assurent que le patient gère sa vie quotidienne. Ils aident le patient à vivre de manière aussi autonome que possible en prenant compte de son environnement et de son état de santé. L'ergothérapeute peut, par exemple, apprendre au patient à utiliser diverses aides. En suivant les exercices de l’ergothérapeute, le patient améliore son indépendance dans les activités de la vie de tous les jours.
Les kinésithérapeutes, quant à eux, travaillent sur le système musculo-squelettique du patient. Cela inclut la posture, le sens de l'équilibre, la construction musculaire, la coordination et les mouvements. Il mobilise un grand panel de traitements et d'exercices.
La kinésithérapie essaie de corriger les mauvaises postures et les paralysies afin de lutter contre les complications telles que les douleurs articulaires. Par ailleurs, le patient devient plus mobile, plus actif et plus indépendant.
L'orthophoniste s’occupe de la rééducation du langage, des troubles de la déglutition et de la motricité bucco faciale. Ses compétences sont par exemple nécessaires si l’AVC a entraîné un trouble de la parole.
Il commence le traitement dès que le patient est réactif. En outre, l'orthophoniste doit déterminer le risque de pathologies telles pneumonie, par exemple.
Les troubles neurologiques, tels que l’apraxie, un trouble du comportement moteur intentionnel doivent aussi être traités au long terme. Souvent, ces séquelles font l’objet d’un suivi lors de consultations externes à l'hôpital.


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